Plusieurs membres de la coordination du collectif ont rencontré Sabine Buis, députée de la 3ème circonscription de l’Ardèche, le 12 Janvier 2015 à Aubenas. Le collectif local J’Aime La Forêt avait déjà alerté Madame Buis en 2014 sur les coupes brutales menées durant tout l’hiver au coeur de sa circonscription. Depuis cet automne, un nouveau déferlement de coupes rases s’abat sur le secteur de pin maritime entre Largentière et Joyeuse.
Photos à l’appui <lien vers Photos>, nous avons convaincu Madame Buis des conséquences dommageables de ces activités sur la préservation des sols, la qualité de l’eau, la biodiversité locale, la fréquentation des espaces naturels et le cadre de vie des habitants. Elle a convenu de l’impact négatif sur la cohésion sociale dans les communes concernées, et de la nécessité d’un mécanisme de médiation pour gérer les tensions.
Le collectif SOS Forêt Cévennes a interpellé Madame Buis sur les réalités de terrain qui sont bien loin de l’ambition d’ « excellence environnementale » annoncée dans le programme du président Hollande. Il lui a rappelé que la loi helvétique interdit formellement les coupes rases et que le législateur français pourrait s’inspirer de ce modèle pour mieux traiter les forêts françaises.
Le collectif a également interpellé Sabine Buis sur le projet de centrale biomasse de Gardanne. Alors que deux Conseils Régionaux (PACA et Rhône-Alpes), deux Parcs Naturels Régionaux (Baronnies et Lubéron) et deux Conseils Généraux (Alpes-de-Haute-Provence et Hautes-Alpes) ont condamné ce projet et demandé un moratoire, que penser du silence sur ce sujet du Conseil Général de l’Ardèche et du PNR des Monts d’Ardèche, dont Madame Buis est par ailleurs vice-présidente?
Enfin, l’approche productiviste de l’exploitation forestière, et la bulle spéculative actuelle autour du débouché bois-énergie, sont contraires aux intérêts de l’économie locale de la filière bois dans la durée. Le Collectif SOS Forêt et la députée se sont accordés sur l’intérêt d’une démarche qui fédérerait les acteurs de la filière forêt-bois au niveau départemental. Cette démarche concertée aurait pour objectifs une gestion véritablement à long terme des massifs forestiers et la valorisation et l’utilisation locales des bois. Elle pourrait s’appuyer sur une structure de type SCIC comme celle qui se met en place au niveau du département sur les circuits courts de maraîchage et fruits bio. A suivre…